La nouvelle loi portant réglementation de la microfinance au Bénin est entrée en vigueur le 2 juillet 2025. Elle est présentée aux dirigeants des institutions concernées. L’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd) a initié une session d’échanges pour clarifier les nouveautés et accompagner la mise en conformité.
Adoptée le 25 juin 2025 par l’Assemblée nationale, la loi n°2025-14 vient renforcer le cadre juridique de la microfinance au Bénin, conformément à la décision n°019/Cm/Umoa du 21 décembre 2023. En effet, pour mieux préparer les dirigeants des institutions de microfinance à son application, l’Anssfd a tenu, le mercredi 16 juillet à Cotonou, une rencontre explicative.
D’abord, « il s’agit d’échanges préparatoires à la mise en conformité », a expliqué Philippe Dahoui, Directeur général de l’Anssfd, cité par Le Matinal. Le Directeur général a notamment précisé que les institutions devront procéder à un changement de forme juridique, sans pour autant qu’il soit question d’une nouvelle demande d’agrément. « Il s’agit d’aller en changement de forme juridique avec l’accompagnement des experts en la matière », a-t-il ajouté.
Un accompagnement salué par les professionnels
Du côté des acteurs du secteur, l’initiative a été vivement saluée. Ignace Dovi, Directeur général de l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés (Apsfd), a exprimé sa satisfaction : « Cette séance nous permet de mieux comprendre et d’intégrer les nouvelles exigences de la loi ».
Même son de cloche chez Alain Gbedo, vice-président du Conseil d’administration de l’Apsfd et Directeur général de Alidé microfinance, qui a souligné « le souci d’accompagnement constant des Sfd » par l’autorité de régulation. Il a salué le leadership de Philippe Dahoui et la pédagogie utilisée pour faciliter l’appropriation du texte.
Avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi, le Bénin marque un tournant dans la régulation du secteur de la microfinance. Grâce à l’accompagnement de l’Anssfd, les institutions disposent désormais d’un cadre clair pour se conformer aux nouvelles exigences sans rupture brutale, dans l’intérêt des usagers et de la stabilité financière du pays.
