Face à la presse ce vendredi 13 décembre, au siège du média « La Voix du Routier« , le porte-parole du gouvernement béninois, a apporté une clarification sur la structuration du collège des ministres conseillers. Selon les explications Wilfried Léandre Houngbédji, les critères pris en compte par le chef de l’Etat pour cette nomination sont entre autres : compétence, expérience et engagement politique des personnalités nommées.
La composition du collège des ministres conseillers, dévoilée le mercredi 11 décembre 2024, suscite un vif débat dans l’opinion publique béninoise. De nombreux citoyens, particulièrement sur les réseaux sociaux, se questionnent sur la place accordée à la jeunesse dans cette structure. Les critiques s’intensifient notamment à l’égard de la présence de figures comme Claudine Prudencio, Janvier Yahouédéou et Rachidi Gbadamassi, tous anciens députés, perçus comme symboles d’une élite politique expérimentée mais vieillissante.
Interrogé sur le sujet, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a tenu à préciser les choix opérés par le chef de l’État. « Il y a un savant dosage entre jeunesse et expérience au sein de ce collège des ministres conseillers », a-t-il déclaré. A l’en croire, la configuration actuelle vise à satisfaire divers groupes : femmes, jeunes, et personnalités expérimentées.
Pour le Secrétaire général adjoint du gouvernement, cette diversité reflète la volonté du président Talon de répondre aux attentes de toutes les franges de la population, tout en s’appuyant sur les critères fondamentaux de « compétence, d’expérience et d’engagement politique ». « Je suis convaincu que les jeunes ne diront pas que le président Talon est quelqu’un qui ne fait pas de prix à la jeunesse. Les jeunes sont au cœur de l’action politique et ils auront toujours leur part », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a rappelé que les jeunes occupent une place de choix dans les agences publiques, où ils dirigent majoritairement des initiatives importantes. Cependant, le président a également jugé nécessaire de s’entourer de cadres expérimentés, dont l’engagement politique et le parcours représentent un atout pour la gouvernance.
Contrairement aux ministres avec portefeuille, les ministres conseillers n’ont pas d’administration propre. « Ce collège n’est pas une nouveauté », a rappelé Wilfried Léandre Houngbédji, précisant qu’ils partagent un secrétariat commun et travaillent sous la coordination d’un responsable. Leur rôle est d’accompagner les actions gouvernementales, d’écouter les populations et d’apporter leur expertise.