Le gouvernement béninois a officiellement lancé, le 18 septembre 2025, la phase pilote du programme de Filets de Protection Sociale Productifs (PFPSP)–GBESSOKÉ. A ce stade, plus de 20 000 ménages pauvres, majoritairement dirigés par des femmes, ont déjà reçu une première allocation financière.
Protection sociale au Bénin : le programme GBESSOKÉ entre en action
Les premiers transferts monétaires du programme GBESSOKÉ sont effectifs. D’après le communiqué publié par le gouvernement béninois ce lundi 22 septembre 2025, de nombreux bénéficiaires des 12 communes pilotes se sont réveillés avec la bonne surprise d’un premier versement directement crédité sur leur téléphone portable le vendredi 19 septembre. Au total, 20 621 ménages, dont 85 % de femmes, ont reçu une enveloppe globale de 208,27 millions de FCFA pour ce premier mois. L’opération sera renouvelée chaque mois pendant neuf mois, avec en plus un appui productif de 50 000 FCFA prévu au 6ᵉ et au 9ᵉ mois afin de soutenir les activités génératrices de revenus.
Selon les projections, près de 4 milliards de FCFA seront injectés dans l’économie locale au terme de cette phase pilote. Le programme, qui vise à accompagner 150 000 ménages pauvres extrêmes à l’échelle nationale, entend progressivement s’étendre aux 77 communes du pays après certification des bénéficiaires par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD).
Avant ce lancement, plusieurs étapes préparatoires ont été nécessaires. Il s’agit entre autre, d’identification et certification des foyers vulnérables, la distribution gratuite de cartes SIM sécurisées et la mise en place d’organes communautaires de gestion des plaintes et validation finale de la liste des bénéficiaires.
« Nous passons d’une logique d’assistance à une dynamique de résilience économique »
Pour la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, « avec GBESSOKÉ, nous passons d’une logique d’assistance à une dynamique de résilience économique. Ces transferts sont un tremplin pour que chaque bénéficiaire devienne acteur de son propre développement ».
Le programme ne se limite pas à une aide financière ponctuelle. Il s’articule avec d’autres initiatives comme le projet ARCH ou le Microcrédit Alafia, et s’appuie sur un réseau de relais communautaires et de Guichets Uniques de Protection Sociale (GUPS) pour assurer un suivi de proximité. Une approche intégrée qui vise à transformer l’aide sociale en levier durable de développement.