Lors de sa 66ᵉ session ordinaire tenue à Abuja, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, a réitéré son engagement en faveur de la mise en œuvre de la monnaie unique ECO. Entre adoption de critères et mobilisation des financements, les dirigeants ouest-africains multiplient les démarches pour transformer cette ambition en réalité.
La capitale nigériane, Abuja, a accueilli ce 15 décembre 2024, la 66ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO sous la présidence de Bola Ahmed Tinubu. Parmi les sujets abordés, la monnaie unique ECO a occupé une place centrale.
A l’issue de la Conférence, les dirigeants de l’organisation sous régionale, ont salué les efforts du Comité de Haut Niveau chargé des modalités pratiques pour le lancement de l’ECO. Les critères proposés pour la sélection des États candidats au projet ont été adoptés. La Commission de la CEDEAO et l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO) ont reçu pour instruction d’intégrer ces critères dans le Protocole de l’Union monétaire de la région.
Le sommet a également validé les propositions concernant les coûts, les sources de financement et les modalités de mise en œuvre des réformes nécessaires. Les Banques centrales et les États membres sont invités à honorer leurs contributions financières pour garantir l’opérationnalisation des institutions liées à l’ECO dès la fixation d’une date officielle de lancement.
Enfin, les chefs d’État ont insisté sur le respect des délais impartis, appelant le Comité de Haut Niveau et la Commission à intensifier les préparatifs pour une mise en œuvre rapide et efficace.
Le lancement de l’ECO incarne l’ambition collective d’une CEDEAO intégrée et économiquement résiliente. Mais le défi reste de concilier les priorités nationales et les exigences régionales pour faire de cette vision une réalité tangible.