Le leader de l’opposition mozambicaine, Venancio Mondlane, a été placé sous contrôle judiciaire après une audition marathon de près de dix heures au parquet de Maputo. Sans connaître les charges exactes retenues contre lui, il est soumis à des restrictions de mouvement.
Venancio Mondlane, figure majeure de l’opposition mozambicaine, a annoncé mardi qu’il était placé sous contrôle judiciaire, une mesure qui l’empêche de se déplacer sans autorisation du bureau du procureur et le contraint à ne pas quitter son domicile plus de cinq jours consécutifs. Pourtant, l’opposant affirme ne pas savoir exactement de quoi il est accusé.
Cette décision fait suite à une longue audition devant le parquet de Maputo, durant laquelle, selon ses propres déclarations, il n’a pas été informé des charges précises pesant contre lui. Toutefois, les procureurs l’ont interrogé sur les manifestations et les actes de protestation qui ont suivi l’élection présidentielle d’octobre dernier, remportée par le candidat du parti au pouvoir, Daniel Chapo. Selon TV5 Monde, ces scrutins ont été marqués par de multiples irrégularités relevées par des observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne.
Cette mise sous contrôle judiciaire de Venancio Mondlane, faut-il le rappeler, intervient dans un climat politique tendu au Mozambique, où l’opposition dénonce une instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix dissidentes. Tandis que le parti au pouvoir tente de stabiliser un pays en proie à des contestations, la communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation, redoutant ainsi une escalade des tensions.
