Elue lors des élections de fin novembre 2024, Netumbo Nandi-Ndaitwah (72 ans) issue du parti historique au pouvoir depuis l’indépendance, a été investie ce vendredi en tant que première femme présidente de la Namibie. Sous le regard attentif des citoyens et de plusieurs chefs d’État africains, la nouvelle dirigeante a pris ses fonctions à Windhoek.
Dans une atmosphère solennelle, la prestation de serment de Netumbo Nandi-Ndaitwah a été accueillie par des applaudissements nourris et des cris de joie à Windhoek, la capitale de la Namibie, ce vendredi 21 mars 2025. Cependant, fidèle à son humilité, la nouvelle présidente a immédiatement demandé au public de ne pas applaudir, préférant orienter son discours vers un hommage aux figures féminines qui ont ouvert la voie avant elle. Elle a cité notamment Ellen Johnson Sirleaf, première femme présidente du Liberia, et Samia Suluhu Hassan, actuelle présidente de la Tanzanie.
Netumbo Nandi-Ndaitwah a également rendu hommage aux figures historiques de la Namibie, notamment Sam Nujoma, premier président du pays, décédé trois semaines auparavant, ainsi qu’à Hage Geingob, disparu l’année précédente. En saluant son prédécesseur immédiat, Nangolo Mbumba, elle a repris l’une de ses formules marquantes : « Une nouvelle ère s’ouvre sur notre beau pays ».
Des priorités claires pour son mandat
Dans son allocution inaugurale, la nouvelle cheffe d’État a levé un coin de voile sur les grands axes de son mandat. Parmi ses priorités figurent l’unité nationale, la création d’emplois, le renforcement du système éducatif et surtout, la lutte contre la corruption, un fléau qui mine la confiance des citoyens envers les institutions publiques. Affirmant sa volonté de gouverner avec équité et transparence, elle a insisté sur son engagement à servir tous les Namibiens, indépendamment de leur appartenance politique.
Face aux critiques sur son élection, certains insinuant qu’elle aurait été choisie en raison de son genre, Netumbo Nandi-Ndaitwah a répondu avec fermeté : « Je n’ai pas été élue parce que je suis une femme, mais parce que j’en suis capable. ». Un message fort qui résonne au-delà des frontières namibiennes et encourage la participation accrue des femmes à la vie politique africaine.