Niger : 09 proches de Mohamed Bazoum déchus de leur nationalité

Touré Soulémane
Lecture : 3 min

Au Niger, la junte militaire au pouvoir dirigée par le Général Abdourahamane Tiani a retiré ce jeudi 10 octobre la nationalité nigérienne à neuf (09) personnes proches de l’ancien Président Mohamed Bazoum. Cette décision s’inscrit dans le cadre du recensement des personnes impliquées dans des actes de terrorisme ou encore d’atteinte aux intérêts de l’État.

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Considérées comme des opposantes au gouvernement du Général Abdourahamane Tiani, neuf (09) personnalités proches du Président renversé Mohamed Bazoum, ont été déchues de leur nationalité. Selon les informations de Radio France Internationale, ces personnes faisaient presque partie du cabinet de l’ex-président. Il s’agit notamment de Rhissa Ag Boula, ancien ministre d’État et conseiller à la présidence de Bazoum.

En effet, il est connu comme le chef historique des rébellions touarègues de 1991 et de 2007. Deux semaines après le coup d’Etat orchestré le 26 juillet 2023, l’ancien ministre Rhissa Boula aurait lancé un Conseil de résistance pour la République avec pour objectif de s’opposer avec succès à la junte militaire au pouvoir. Une raison de plus pour Abdourahamane Tiani et son entourage d’accélérer leur processus de déchéance de nationalité de l’ex ministre.

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Les autres membres du cabinet de l’ancien président visés 

A côté de lui, figurent également les généraux Abou Mahamadou Tarka, de la Haute autorité à la consolidation de la paix, et Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle. Rappelons que toutes ces anciennes personnalités de la république vivent en exil depuis l’avènement du putsch. Elles sont accusés d’« intelligence avec une puissance étrangère », de « trahison » et de « complot ».

Malgré la réaction de Human Rights Watch (HRW) qui dénonce une « entrave » aux droits fondamentaux, les autorités nigériennes les considèrent comme des personnes en fuite. Car dans un communiqué, ces personnes sont recherchées pour des faits présumés d’« implication dans une affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’Etat ». Mais, même avec cette décision des autorités nigériennes, la grosse interrogation persiste : cette mesure est-elle la meilleure panacée pour la lutte entamée contre le terrorisme au Niger ? Une solution plus pragmatique dans les faits ne serait-elle pas plus adéquate que la théorie ?

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