Le Niger a subi une nouvelle attaque attribuée à des groupes armés actifs dans la région de la « zone des trois frontières », entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Selon un communiqué des Forces armées nigériennes diffusé samedi soir sur la télévision publique, vingt-et-un civils massacrés jeudi 5 décembre 2024 lors d’une attaque sur un véhicule de transport public reliant les localités de Téra et Bankilaré.
« Le jeudi 5 décembre 2024, un véhicule de transport public, reliant Téra à Bankilaré, a été intercepté par des bandits armés à motos », précise le communiqué des FAN. Les assaillants ont ensuite ouvert le feu sur les passagers, tuant sauvagement 21 personnes innocentes.
Les localités de Téra et Bankilaré, situées dans l’ouest du Niger, sont régulièrement frappées par des violences orchestrées par des groupes terroristes. Ces attaques ciblent généralement des civils, des membres des forces de sécurité, ainsi que des convois humanitaires.
Une insécurité chronique dans la « zone des trois frontières »
Depuis 2017, la « zone des trois frontières » fait face à une insécurité grandissante avec un nombre inquiétant de civils massacrés. Cette région est le terrain d’opération de plusieurs groupes jihadistes liés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ces organisations exploitent la faiblesse des dispositifs de sécurité et la porosité des frontières pour mener des raids meurtriers.
Malgré les efforts conjoints des autorités locales et des partenaires internationaux, les populations de cette zone vivent dans une peur constante. Les attaques contre les civils et les infrastructures locales continuent d’ébranler la région et d’entraver les efforts de stabilisation.