L’objectif de cette nouvelle institution est de former des cadres et des ingénieurs spécialisés dans les domaines hautement stratégiques du pétrole et du gaz. Alors que le département de technologie du pétrole existait déjà à l’université de Zinder, l’enseignement se limitait jusqu’à présent au niveau du DUT et de la licence. Avec la création de cette école, les programmes couvriront l’ensemble de la chaîne de production du pétrole, proposant des formations allant du niveau licence jusqu’aux diplômes d’ingénieurs, ainsi que des études spécifiques pour les sociétés pétrolières.
Bien que le décret gouvernemental n’ait pas fixé de date pour le début des enseignements, le choix de Zinder n’est pas fortuit. La proximité de la ville avec le site de la société de raffinage nationale et le bloc pétrolier d’Agadem, cogéré par la China National Petroleum Corporation, en fait un emplacement stratégique.
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Pour le Dr Maman Sillimana, enseignant-chercheur à l’université de Zinder, la création de cette école ouvre des perspectives intéressantes en termes de transfert de technologie et de développement de l’expertise nationale dans le domaine pétrolier.
Si cette initiative s’inscrit dans une tendance régionale, où d’autres pays comme le Sénégal ont également développé des programmes de formation dans le domaine du pétrole et du gaz, elle suscite également des débats sur la transition énergétique en Afrique. Alors que certains défendent l’exploitation des ressources fossiles pour stimuler l’économie, d’autres militent en faveur du développement des énergies renouvelables pour lutter contre le changement climatique.