Sanctions économiques, intervention militaire pour un retour à l’ordre constitutionnel au Niger, etc. Ce sont là, les solutions que les Chefs d’Etat de la CEDEAO avaient ensemble défendues à la suite des coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a conduit au renversement du pouvoir du président Mohamed Bazoum. Mais les présidents béninois et sénégalais pour ce qui les concerne, ont revu leur posture jadis très dure et ont plaidé pour la levée des mesures prises pour contraindre les militaires à quitter le pouvoir.
En effet, Patrice Talon d’après RFI, a réaffirmé sa position, soulignant que les sanctions ne devraient pas infliger de souffrances au peuple nigérien. Il a plaidé pour une approche centrée sur “la CEDEAO des peuples”. Lors d’une conférence de presse précédente au Bénin, Talon avait expliqué que le temps des menaces et des condamnations était révolu, soulignant la nécessité de prendre acte de la situation au Niger.
« Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir, mais nous n’avons pas réussi à changer les choses au Niger. Après, la nature décide ; l’homme propose, Dieu nous dispose. La situation du Niger telle qu’elle est aujourd’hui, elle s’impose à nous. Tout responsable sérieux doit regarder les choses en face et se dire ce qui s’impose à moi, je prends acte. Et c’est ma situation à moi. Je dis, le temps de la condamnation et des menaces est désormais passé », avait-il noté lors de cette sortie médiatique.
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Macky Sall contre des ingérences extérieures
Macky Sall, de son côté, a déploré les “ingérences extérieures dans les affaires de la CEDEAO”. Bien qu’ayant soutenu l’idée d’une intervention militaire, il a plaidé pour une levée graduelle des sanctions contre le Niger. Le président sénégalais en fin de mandat a également exigé la libération immédiate du président déchu Mohamed Bazoum. Macky Sall a souligné que l’option militaire restait sur la table en dernier recours, précisant que cela ne se produirait que lorsque toutes les autres solutions auraient été épuisées.
Il est à noter que le sommet de la CEDEAO a marqué un changement de position, avec la levée immédiate des sanctions contre le Niger, signalant une évolution dans la gestion de la crise politique dans le pays.