A Niamey, les autorités militaires au pouvoir ont effectué dans la nuit du 17 au 18 août, des perquisitions au domicile de personnalités proches du président Mohamed Bazoum, toujours séquestré depuis le coup d’État du 26 juillet, ainsi qu’au domicile de membres de son gouvernement et de députés de son parti. Ils ont procédé à plusieurs confiscations.
Les domiciles de plusieurs proches du président renversé Mohamed Bazoum “perquisitionnés” à Niamey. Dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 août, une équipe, composée de militaires et d’au moins un civil, a débarqué nuitamment au domicile du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.
Au moins neuf domiciles de membres du gouvernement du président Bazoum et de son entourage auraient été perquisitionnés, cette nuit, comme celui du ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, la maison des députés Kalla Moutari et Kalla Ankourao, respectivement Premier vice-président de l’Assemblée nationale et haut dirigeant du PNDS (le parti de Mohamed Bazoum).
Selon nos sources, l’équipe de perquisition s’est également rendue aux domiciles de membres de l’entourage du chef de l’État renversé : Foumakoye Gado, son haut représentant, Issa Galmai et Daouda Takoubakoye, respectivement chef de cabinet et directeur adjoint du cabinet du chef de l’État, ainsi que le domicile du garde du corps du président.
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Une fouille minutieuse et objets de valeur saisis
A cette occasion, des documents et surtout des biens ont été emportés. Selon des témoins, les militaires ont pris ce qu’ils pouvaient trouver : téléphones, montres et bijoux, ordinateurs portables, tablettes et même argent. En effet, plus de soixante millions (60.000.000) de francs CFA auraient même été saisis au domicile du premier ministre.
La présente opération n’avoir pas été menée selon les textes qui fixent les conditions dans lesquelles, les perquisitions interviennent au Niger. Une source proche de la justice nigérienne confie d’ailleurs à RFI, ne pas être au courant de ces perquisitions. Elle ajoute que le Niger est actuellement dirigé par un régime d’exception dans lequel les formes ne sont pas toujours respectées.