La délégation de médiation de la Cédéao, dépêchée à Niamey jeudi 03 août 2023 pour tenter de trouver uneissue pacifique à la situation qui prévaut dans le pays n’a pas pu rencontrer le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Mauvaise nouvelle pour la CEDEAO, ses émissaires ont été éconduits jeudi par le Général Abdourahamane Tchiani. En effet, dépêchés à Niamey pour négocier avec les putschistes, les émissaires de l’organisation sous-régionale n’ont même pas eu le temps de quitter l’aéroport avant d’être congédiés par les militaires.
Selon les informations de RFI, la délégation a été informée juste à sa descente de l’avion que sa rencontre avec le général Tiani et Mohamed Bazoum a été annulée. Face à ce “fermeté”, des autorités militaires, l’équipe de l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar et du sultan de Sokoto n’a pas eu un autre choix que de quitter Niamey en express. Ils ont écourté leur séjour, la raison de leur voyage étant désormais vide de sens.
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La présente délégation de la CEDEAO qui devrait officiellement ouvrir les pourparlers avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) était venue pour négocier le retour à l’ordre constitutionnel. Avant son départ pour Niamey, jeudi soir, la délégation a reçu du président Bola Tinubu des consignes fermes pour obtenir un accord à l’amiable.
La Cédéao avait donné une semaine aux auteurs du coup d’Etat pour remettre le pouvoir au président Mohamed Bazoum. L’ultimatum arrive à terme dimanche. L’institution sous-régionale avait entre autres menacé de recourir à la force si les putschistes ne s’exécutaient pas. Pour l’heure, plusieurs pays membres de la Cédéao sont prêts à déployer un contigent militaire dans le pays pour un retour à l’ordre constitutionnel. Il s’agit entre autres du Bénin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigéria qui pour sa part, croit toujours en un réglement à l’amiable.
De son côté, la Guinée a formulé son soutien aux autorités militaires nigériennes. Le Mali et le Burkina pour leur part ont clairement indiqué que toute intervention militaire au Niger, sera considéré comme une déclaration de guerre à leur pays. Ils se disenr donc prêts à risposter d’où que la menace vienne.