Dans un avis officiel daté d’avril 2025, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annonce la levée des mesures temporaires mises en place en janvier 2024 sur le traitement comptable et prudentiel des titres publics de l’État du Niger. À compter du 15 avril, les règles ordinaires prévues par l’instruction N°028-11-2016 seront de nouveau en vigueur.
La BCEAO a décidé de tourner la page des mesures exceptionnelles accordées au Niger dans le cadre du traitement des titres publics. Dans l’avis A-005-04-2025 adressé aux établissements de crédit, l’institution financière ouest-africaine annonce officiellement la fin des dispositions dérogatoires mises en œuvre depuis janvier 2024, en raison du contexte politique et économique du pays.
Ces mesures visaient à maintenir une certaine stabilité financière en offrant une souplesse comptable aux banques disposant d’expositions importantes sur les titres émis par l’État nigérien. Elles permettaient notamment de neutraliser temporairement l’impact prudentiel de ces titres sur les bilans bancaires. Toutefois, à partir du 15 avril 2025, ces mesures exceptionnelles seront abrogées. Les établissements de crédit devront désormais appliquer les règles ordinaires définies par l’instruction N°028-11-2016 du 15 novembre 2016.
Cette décision marque un retour à la normalité dans la gestion des actifs souverains du Niger par les institutions financières. Elle témoigne aussi d’un signal positif quant à la perception du risque pays et à la volonté d’encadrer rigoureusement les pratiques comptables au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).