Niger: le Général Tiani suspend sept enseignants-chercheurs en guise de représailles

Loan Tamin
Lecture : 3 min
Abdourahamane Tiani, Président du CNSP. @Médias locaux

Au Niger, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a prononcé des sanctions contre sept enseignants-chercheurs parmi la quarantaine qui a dénoncé le soutien de leur syndicat à la junte.

 

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Les militaires qui ont renversé le Président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier sont-ils allergiques aux critiques ? C’est ce qu’il est bien loisible de déduire de la nouvelle mesure prise par le Général Abdourahamane Tiani en réaction à la prise de position des 37 universitaires qui ont déclaré que «le syndicat n’a consulté aucune base ».

En effet, après la prise de pouvoir par la force des militaires au Niger, le bureau exécutif du syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) a apporté son soutien à la junte au pouvoir. Cette position n’a pas été du goût de ces universitaires qui ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer non seulement le putsch, mais aussi le soutien ainsi manifesté par le syndicat auquel ils appartiennent.

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A travers un courrier adressé aux responsables dudit syndicat, les 37 universitaires anti-putsch, ont demandé à la représentation syndicale qu’il revienne sur sa position en condamnant le coup d’État et en réclamant la libération du président élu, Mohamed Bazoum.

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Sept enseignants-chercheurs suspendus de l’administration

Face à cette prise de position qui n’est pas de nature à entretenir la posture déjà controversée du Général Tiani et ses hommes;  leur réaction a été immédiate. Les autorités militaires ont suspendu sept enseignants qui occupent des postes de responsabilité au sein de l’administration, dont les recteurs de l’université d’Agadez et de Zinder, nous rapporte Deutsche Welle.

Plusieurs médias locaux indiquent par ailleurs que la junte par cet acte, intimide les enseignants qui rejettent le coup d’Etat. Certains auraient même été interpellés et entendus à la gendarmerie et d’autres à la police judiciaire. Face à la tournure que prend la situation, le syndicat national des enseignants-chercheurs a tenu, jeudi (24.08), une réunion de son bureau élargi à la base.

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Pour l’heure, rien n’a encore filtré des résolutions prises à l’issue de cette réunion.

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