Les chefs d’Etat-major de la Cédéao réunis depuis jeudi 17 août 2023 à Accra ont bouclé les discussions autour des questions logistiques et stratégiques relatives à une intervention militaire au Niger. « Le jour J a été décidé » a déclaré le commissaire aux affaires politiques de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah.
Alors que les putschistes affichent à tous égards, leur jusqu’au-boutisme, la Cédéao elle non plus, n’en démord pas. Les Chefs d’Etat-major de l’organisation sous-régionale ont franchi une étape supplémentaire en vue d’une potentielle intervention militaire au Niger, « en vue de rétablir l’ordre constitutionnel », trois semaines après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum.
Selon le commissaire aux affaires politiques de la Cédéao, un accord a été trouvé sur les équipements, les ressources. Tandis que les effectifs et les plans ont été arrêtés. « On est prêt à y aller. Il n’y aura de nouvelle réunion des chefs d’état-major […]. Nous voulons libérer le Niger des militaires au pouvoir pour que ce pays se concentre sur son objectif premier, la lutte contre le terrorisme ».
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L’option diplomatique, toujours d’actualité
Les résolutions prises à l’issue de ce sommet qui a duré deux jours au Ghana n’ont renseigné aucun détail technique sur cette opération militaire dont le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin ont déjà donné leur accord. Mais le communiqué final relève cependant que la Cédéao maintient toujours ouverte, la porte des négociation et de la diplomatie.
Selon le commissaire de l’organisation sous-régionale, le projet ainsi retenu ce vendredi doit à présent être validé par la conférence des chefs d’État de la communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest pour être entièrement validé.
Abdel-Fatau Musah nuance toutefois et résume la tonalité de ce sommet : « Nous n’allons pas passer notre temps à discuter. »