Le Niger en passe de reprendre sa collaboration bilatérale avec le Bénin. A la suite du coup d’État du 26 juillet dernier, le pays a été frappé par une série de sanctions, notamment de la part de la CEDEAO. Ces sanctions ont eu de lourdes répercussions sur l’économie nigérienne, mettant ainsi à mal, la coopération du Niger avec d’autres Etats de la sous-région ouest-africaine dont le Bénin.
Mais cette situation qui a d’ailleurs conduit à la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays, pourrait bientôt n’être qu’un mauvais souvenir. En effet, dans une récente allocution à la télévision nigérienne, le général Abdourahamane Tiani a annoncé que le Niger pourrait exporter ses premiers barils de pétrole via un nouveau pipeline Niger-Bénin en janvier 2024, rapporte La Nouvelle Tribune. Ce projet de pipeline qui lie le Niger au Bénin est l’un des projets phares de Niamey.
Le présent projet de champ pétrolifère nigérien d’Agadem reliant le port de Cotonou qui a démarré il y a plusieurs années, alors que Mohamed Bazoum était encore président au Niger, a été officiellement lancé le 1ᵉʳ novembre dernier. Et c’est l’entreprise chinoise PetroChina qui a par ailleurs été désignée pour assurer le suivi de sa bonne exécution.
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Une phase de commercialisation imminente
Selon le chef du CNSP, l’objectif à court terme du Niger à travers ce projet, est de mettre en place un système local de raffinage du brut afin que les populations locales puissent profiter pleinement des fruits de l’or noir. « Notre volonté n’est pas de commercialiser du pétrole brut. Nous voulons aller vers une raffinerie qui traitera le brut nigérien sur le sol nigérien » a laissé entendre le général Tiani. Il précise par ailleurs que tout est presque prêt pour le début de la phase de commercialisation qui démarre déjà dès janvier 2024 par le Bénin comme canal de transit.