Les autorités militaires réaffirment leur position malgré l’ultimatum de la Cédéao qui arrive à son terme dimanche 6 août 2023. Réagissant à l’intervention militaire envisagée par les Chefs d’Etat-major de l’institution sous-régionale, la junte militaire sous l’égide du Général Abdourahamane Tchiani a menacé d’attaquer l’un des pays membres de la CEDEAO.
La junte militaire au pouvoir au Niger ne démord pas et tient mordicus à son projet de sauvegarde de la patrie. Malgré les initiatives de médiation engagées par la Cédéao, ces autorités dirigées par le Général Tchiani ne donnent visiblement aucune opportunité de les faire revenir sur leur décision. Vendredi, ils ont envoyé une mise en garde à l’organisations sous-régionale, menaçant d’attaquer un pays membre en cas d’intervention militaire de la CEDEAO dans le pays.
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Dans une déclaration lue par Amadou Abdramane, porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte a fait savoir que « les Forces de défense et de sécurité nigériennes riposteront à toute agression ou tentative d’agression de l’un des membres contre l’État du Niger ». Cependant, il a exclu les « pays amis suspendus » de cette menace, faisant allusion à la Guinée, au Mali et au Burkina Faso. Ce qui laisse déduire que les pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo constituent la cible du Général Abdourahamane Tchiani.
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La Cédéao de son côté tient elle aussi très ferme à son ultimatum. Les Chefs d’Etat-major, réunis en sommet extraordinaire du mercredi 02 au vendredi 4 août ont défini les contours d’une éventuelle intervention militaire. Le Nigéria, actuellement président de la CEDEAO, a réaffirmé son engagement à répondre fermement aux coups d’État et aux tentatives de déstabilisation dans la région ouest-africaine. Le Bénin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire pour ne citer que ces derniers, se sont déjâ dits prêts pour envoyer un contingent militaire à la Cédéao en vue de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.