Les autorités militaires au pouvoir depuis le 26 juillet dernier au Niger entendent poursuivre le président déchu Mohamed Bazoum devant les instances juridiques du pays. Dans un communiqué paru dimanche 13 août en fin de soirée, les auteurs du coup d’État au Niger ont annoncé avoir des « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».
« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, un des membres du régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale. Le porte-parole laisse entendre que le président séquestré serait sur écoute. Une déclaration qui plonge à nouveau, Mohamed Bazoum dans de nouvelles accusations après celles évoquées par les putschistes et qui selon eux, fondent leur coup d’Etat.
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Le président évincé le 26 juillet 2023, sa famille et plusieurs de ses proches sont toujours retenus dans le sous-sol de la résidence présidentielle à Niamey, rapporte RFI. Mohamed Bazoum, indique une source diplomatique, a pu recevoir samedi 12 août, la visite de son médecin personnel. Ce dernier au sortir de la rencontre avec son patient a indiqué que toutes les personnes retenues « vont bien » et le président déchu « a le moral haut ». Cependant, relève-t-il, que son patient lui aurait confié que le traitement réservé aux siens et à lui-même est « inhumain et cruel ».
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Dans leur déclaration, les putschistes dénoncent également les sanctions « illégales, inhumaines et humiliantes » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). En effet, ils indiquent que les populations nigériennes sont « durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cédéao, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et « de fourniture en courant électrique », a affirmé le colonel-major Amadou Abdramane.