Renversé depuis le coup de force du 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum reste jusqu’à présent détenu par la junte militaire au pouvoir. En marge du 19e Sommet tenu du 4 au 5 octobre, L’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a exigé la mise en liberté immédiate et inconditionnelle de l’ancien Président nigérien.
Alors que les avocats de la défense dénoncent une “dérive dictatoriale” sur la détention de leur client, le Président déchu, Mohamed Bazoum, les dirigeants des Etats membres de l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se sont invités à nouveau dans la danse. Ils ont demandé la libération immédiate et inconditionnelle de ce dernier. L’annonce a été faite à travers un communiqué cité par Banouto.
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, l’ancien Président est toujours privé de sa liberté par les nouvelles autorités nigériennes. Malgré les multiples appels à l’apaisement et à la relaxe de ce dernier, la junte militaire dirigée par Abdourahamane Tiani demeure imperméable. C’est le cas notamment des grandes figures africaines de renoms telles que Denis Mukwege et Wole Soyinka, tous, Prix Nobel de la Paix.
La déclaration de l’OIF
A cet effet, au sortir du 19e Sommet de l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) tenu à Paris les 4 et 5 octobre 2024, les responsables de l’OIF ont appelé à la libération de Mohamed Bazoum. “Nous associons au communiqué de la 1212e réunion du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine pour exprimer notre profonde inquiétude quant au maintien en détention du Président Mohamed Bazoum et exigeons sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi que celle des autres détenus” ont-ils déclaré.
Rappelons qu’après avoir été renversé, la junte a demandé à l’ex Président de signer sa démission. Ne l’ayant pas fait, le Général Abdourahamane Tiani et son entourage ont décidé de maintenir en détention le Président Bazoum et certains de ses proches collaborateurs. Il est accusé de “haute trahison, complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’État et apologie du terrorisme”. Le vendredi 14 juin 2024, la Cour d’État, créée par une ordonnance du chef de la junte, a levé l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum. L’on se demande si après de nombreuses voix, celle de l’OIF sera enfin écoutée par les autorités nigériennes.