Une délégation de la Cédéao est arrivée, ce samedi 19 août, à Niamey au lendemain de la réunion des chefs d’état-major des pays membres de l’organisation sous-régionale à Accra. Selon les informations parvenues à Africaho, le président togolais Faure Gnassingbé a joué un rôle discret pour que Niamey ouvre, cette fois-ci, grandement ses portes aux envoyés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
En dépit du bras de fer entre la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et les autorités militaires du Niger, une mission de l’organisation sous-régionale est actuellement dans la capitale, nigérienne. Conduite par l’ancien président du Nigeria, le général Abdulsalami Abubakar, la délégation est par ailleurs composée du président de la Commission de la Cédéao, la même qui avait effectué un premier déplacement au lendemain du coup d’État, et qui a été mal reçue.
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Une médiation en deux temps
Dans la capitale nigérienne, la délégation de la Cédéao va d’abord échanger avec les putschistes et les écouter sur ce qu’ils ont comme message. En retour, ils délivreront au Général Tchiani et ses hommes un message qui a une seule connotation: demande de retour à l’ordre constitutionnel.
Ensuite, les émissaires de l’organisation dirigée par le président nigérian Bola Tinubu ont prévu s’entretenir avec le président déchu Mohamed Bazoum. L’objectif étant de voir son état physique et lui rappeler que la Cédéao ne reconnaît que lui comme le seul président à la tête du Niger.