Nigeria : début d’une campagne nationale de vaccination contre le cancer du col de l’utérus

Mohamed Fousso
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Vaccination

Le Nigeria lance une vaste campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus. Cette initiative gouvernementale, lancée lundi, marque une étape importante dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus, une maladie qui cause environ 8 000 décès par an au Nigeria. La campagne de vaccination, commencée en octobre dernier, est en cours d’expansion dans la majorité des États nigérians.

Dans l’État d’Oyo, au sud-ouest du pays, les agents de santé intensifient leurs efforts pour sensibiliser la population, même dans les zones les plus isolées. « Le vaccin est sûr et n’a aucun effet indésirable sur les filles. Certains craignent une réduction de la fertilité, mais nous avons informé les parents que ce vaccin prévient uniquement le cancer du col de l’utérus », a expliqué Lagbenro Arinlade-Ayoade, coordinateur des soins de santé primaires pour le gouvernement local d’Oyo-West.


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Les chiffres de 2020 indiquent 12 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et 8 000 décès liés à cette maladie. D’après les Nations Unies, le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent au Nigeria et la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes âgées de 15 à 44 ans.

Ramotalai Awoniran, une mère dont la fille a été récemment vaccinée, a exprimé son soutien à cette campagne : « Nous avons pris conscience des dangers du cancer du col de l’utérus, c’est pourquoi j’ai insisté pour que ma fille se fasse vacciner à titre préventif. »


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Défis logistiques et linguistiques

Le vaccin contre le papillomavirus humain (VPH), qui provoque le cancer du col de l’utérus, est maintenant accessible dans tout le pays. Cependant, le Nigeria rencontre des défis spécifiques dans la mise en œuvre de cette campagne. Avec plus de 500 langues parlées par ses 210 millions d’habitants, la communication et la sensibilisation sont complexes. De plus, de nombreux centres de soins de santé primaires souffrent de sous-financement et d’éloignement, rendant l’accès aux soins plus difficile.

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