Le tribunal d’instance d’Ikeja a ordonné la détention provisoire de deux hommes d’affaires accusés d’avoir importé de faux préservatifs au Nigéria. Poursuivis pour complot, falsification et obstruction à la justice, ils ont plaidé non coupables. L’affaire a été renvoyée au 21 août.
Emeka Daniel, 32 ans, et Ugochukwu Eze, 35 ans, ont comparu devant le tribunal d’Ikeja à Lagos, ce lundi, pour répondre à de graves accusations liées à l’importation de produits contrefaits. Selon le ministère public, cité par Daily Post, les deux hommes d’affaires, en compagnie de complices encore en fuite, auraient introduit sur le territoire nigérian de faux préservatifs de la marque Kiss, le 23 juin dernier.
Le parquet, représenté par la procureure Joséphine Ikhayere, a précisé que les prévenus sont également poursuivis pour avoir interféré dans l’enquête en aidant un co-importateur à échapper à l’arrestation. Des faits qui tombent sous le coup des articles 97(1), 362 et 412 de la loi pénale de l’État de Lagos de 2015. La loi prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour falsification et deux ans pour obstruction à la justice.
Malgré la gravité des faits, les deux accusés ont plaidé non coupables. Le magistrat Lafeef Owolabi, qui préside l’affaire, a décidé de leur accorder une liberté sous caution, fixée à 500 000 nairas chacun, avec obligation de présenter deux cautions de même montant, jugées « responsables et solvables ». Le procès, dont la prochaine audience est fixée au 21 août, devrait permettre d’en savoir plus sur le réseau présumé à l’origine de cette opération illicite.
Au Nigeria, les autorités intensifient la lutte contre la contrefaçon de produits sensibles. Plusieurs arrestations ont été menées et des réseaux organisés ont été démantelés dans le cadre de diverses opérations conduites par les forces de sécurité nigérianes.