Au Nigeria, les autorités ont interpellé 18 soldats, 15 policiers mobiles et huit civils, soupçonnés de vol et de vente d’armes à des groupes armés, dont Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Le mercredi 28 mai 2025, l’armée nigériane a annoncé l’arrestation de plus de 40 personnes impliquées dans un vaste réseau de trafic d’armes aux groupes armés. Parmi elles, figurent 18 soldats, 15 policiers mobiles et huit civils, dont un chef traditionnel, selon les déclarations du porte-parole de l’armée, le colonel Ademola Owolana.
« Quelques soldats, motivés par la cupidité, étaient impliqués dans un trafic de munitions, détournant délibérément des armes des stocks militaires pour les livrer aux terroristes », a-t-il révélé lors d’un point presse. Ces actes, s’ils sont confirmés, constituent une trahison majeure alors même que le pays est engagé dans un combat intense contre les groupes jihadistes.
Bola Tinubu a promis d’en finir avec l’insécurité
La région du nord-est du Nigeria, en proie à l’insurrection de Boko Haram et de l’ISWAP depuis plus d’une décennie, a connu ces dernières semaines une recrudescence d’attaques meurtrières, ciblant notamment les bases militaires. Selon le Conflict Armament Research (CAR), 20 % des armes utilisées par les groupes jihadistes dans le Sahel proviennent directement de raids sur les installations militaires.
A la tête du Nigeria depuis mai 2023, Bola Ahmed Tinubu a promis de lutter contre l’insécurité. Mais après deux ans de gouvernance, la situation sécuritaire du pays le plus peuplé d’Afrique ne s’est pas nettement améliorée.