À l’occasion du XIXe sommet de la Francophonie, organisé au château de Villers-Cotterêts, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a prononcé un discours tourné vers l’avenir. Elle a dressé un bilan de ses actions et évoqué les défis contemporains ainsi que la nécessité de renouveler le multilatéralisme dans un monde de plus en plus troublé.
Le XIXe sommet de la Francophonie, ouvert ce vendredi 4 octobre 2024 à Villers-Cotterêts en France, a été marqué par le discours de la Secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo. Devant les représentants des 88 États et gouvernements membres de l’organisation, elle a exposé un bilan éloquent de son mandat et appelé à une Francophonie « influente dans le monde » et résolument tournée vers « le terrain ».
Dans son discours, Louise Mushikiwabo a souligné les efforts accomplis en faveur de l’éducation, de la promotion des femmes et de la jeunesse. Elle a également salué les progrès réalisés par l’OIF en matière d’intelligence artificielle, notamment dans le domaine de la traduction.
Louise Mushikiwabo appelle à un « multilatéralisme rénové »
Cependant, la Secrétaire générale n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude face aux multiples crises qui secouent le monde, notamment les tensions politiques et sécuritaires dans l’espace francophone. « Ces dernières années, et ces dernières semaines, le monde a vécu une forte recrudescence de tensions politiques et sécuritaires », a-t-elle déploré. Consciente des limites d’influence de l’OIF, Louise Mushikiwabo a néanmoins mis en avant les actions concrètes menées par l’organisation sur le terrain pour un « multilatéralisme rénové » dans un monde en proie à la division.
La Secrétaire générale a tenu à clarifier une confusion souvent faite sur le rôle de l’OIF. « Non, la Francophonie n’est pas la Françafrique », a-t-elle affirmé. Elle a rappelé que l’OIF est une organisation mondiale, et non seulement africaine ou française. Ce plaidoyer pour une Francophonie inclusive a résonné alors que de nouvelles adhésions à l’OIF seront soumises aux membres lors de la session du lendemain.
La cérémonie d’ouverture a également vu l’intervention du président français Emmanuel Macron, qui a exalté la place du français dans le commerce et l’innovation mondiale. Soulignant l’histoire de la Francophonie, il a rappelé que cette initiative a été portée par des écrivains et penseurs bien au-delà des frontières de la France.