La tension monte entre le Niger et le Bénin autour du projet de pipeline reliant les deux pays. Le ministre nigérien du pétrole, Mahaman Moustapha Barke, et le ministre nigérien de la justice, Alio DAOUDA, ont co-animé un point de presse sur l’arrestation de responsables du WAPCO-Niger au Bénin.
Mahaman Moustapha Barke a expliqué la chronologie des faits ayant abouti à l’arrestation des responsables du WAPCO-Niger et a annoncé, sur instruction du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), la fermeture du poste initial de brut de Koulele, à Agadem, dès ce jeudi soir, au cas où la directrice générale du WAPCO-Niger et ses éléments ne seront pas libérés.
« Le bateau ne pourra plus charger », a averti le ministre. « Nous n’allons plus envoyer le pétrole dans le pipeline jusqu’à ce que les Béninois respectent leurs engagements et jusqu’à ce que le partenaire chinois les amène à respecter leurs engagements. »
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Le ministre nigérien de la Justice, Garde des Sceaux, a parlé de la violation de l’accord bilatéral entre le Niger et le Bénin, qualifiant d’illégale l’arrestation de ces Nigériens. Il a également estimé que le Bénin a violé les termes de l’accord bilatéral et que le Niger se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes si des solutions ne sont pas trouvées à cette situation.
Plus tôt dans la journée, le Procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme au Bénin a annoncé, à travers un communiqué, que cinq Nigériens s’étaient introduits frauduleusement sur le site de la station terminale de Wapco-Bénin à Sèmè-Kpodji. Les enquêtes béninoises sont en cours pour faire la lumière sur cette affaire.