Le ministre conseiller Jacques Ayadji a promis des investigations après la sortie de Guy Mitokpè sur les décalages entre les taux d’exécutions physiques (TEP) et financières (TEF) des travaux du nouveau siège de l’Assemblée nationale entre 2023 et 2025.
Dans une vidéo diffusée jeudi 22 mai sur sa page Meta, Guy Mitokpè, responsable à la Communication du parti Les Démocrates s’est étonné des décalages entre les taux d’exécutions physiques et financières du chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Porto-Novo en 2023 et 2025. Pour l’ancien député, « derrière ces décalages se cachent des milliards« . C’est pourquoi il a appelé à un audit du chantier encours.
Peu après, la réponse n’a pas tardé. Si le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou est resté au muet, c’est le ministre conseiller aux infrastructures et au Cadre de vie, Jacques Ayadji qui est monté au créneau. Selon des propos rapportés par Canal 3 Télévision, le ministre conseiller a promis des investigations sur ces chiffres. Toutefois, il précise que ce n’est pas impossible qu’un projet qui était en 2023 à un taux d’exécution physique de 70% passe en 2025 à un taux d’exécution physique de 64%.
« Il en est de même du taux d’exécution financière (TEP) qui peut passer de 69% en 2023 à 46% en 2025. Ce n’est donc théoriquement pas un événement, sous réserve des investigations que je ferai au besoin avec lui s’il le souhaite sur le chantier« , a-t-il précisé, avant d’exposer le canevas pour calculer.
Comment se calculent les taux d’exécution physique (TEP) et financière (TEF) ?
« Le TEP, c’est le rapport de la quantité exécutée sur la quantité totale du marché multiplié par 100. Il suffit donc que la quantité totale du marché augmente par rapport à la quantité initiale prévue pour que le TEP diminue. Il en est de même pour le TEF qui est le rapport du montant décaissé sur le montant total du marché multiplié par 100. Il suffit donc que le montant total du marché augmente pour diverses raisons pour que le TEF diminue. Donc mon frère devrait chercher à savoir s’il n’y a pas eu changement dans la masse des travaux ayant engendré une augmentation du montant total des travaux avant d’être péremptoire dans ses propos. C’est ce que je crois ».