Nouvelle constitution au Togo : interdiction des réunions, l’opposition dénonce un coup de force

Mohamed Fousso
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Alors que le président Faure Gnassingbé demande aux députés une deuxième lecture de cette réforme, plusieurs réunions de la société civile ont été interdites au Togo. Kasséré Afo Sabi, enseignant-chercheur en droit public à l’université de Lomé, émet plusieurs hypothèses quant à cette demande de deuxième lecture de la part de Faure Gnassingbé. Il suggère que le président pourrait soit s’opposer au texte voté, clarifier certaines attributions conflictuelles, ou simplement prendre du temps pour évaluer les réactions, notamment celle de la conférence des évêques du Togo, qui a appelé à ne pas promulguer cette réforme.

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Pour l’enseignant-chercheur, si le président réalise que la réforme constitue une fraude à la Constitution, il pourrait décider de ne pas promulguer le nouveau texte. Cela soulève la question de savoir si le Parlement peut utiliser la procédure de révision pour changer la Constitution, une question qui reste sans réponse positive.


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Un coup de force selon l’opposition

Depuis ce vote, plusieurs partis d’opposition et organisations de la société civile dénoncent un coup de force du pouvoir. Des réunions ont été interdites, suscitant des critiques de la part d’Amnesty International, qui appelle les autorités togolaises à garantir le droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression.

Fabien Offner, chercheur pour Amnesty International, souligne que les interdictions de réunions concernent des organisations de la société civile et des partis politiques qui tentent de discuter de la situation du pays. Il mentionne également la création d’une coalition appelée “Touche pas à ma Constitution”, visant à contester la décision du gouvernement.

Offner rappelle que, malgré les justifications du gouvernement visant à renforcer les droits humains, la réalité au Togo montre que ceux qui s’opposent au régime sont réprimés et empêchés de s’exprimer, ce qui va à l’encontre des principes internationaux des droits de l’homme.

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