Les évêques du Togo ont clairement exprimé leur opposition à cette nouvelle constitution, notamment en ce qui concerne la disposition qui accorde à l’Assemblée nationale le pouvoir d’élire le président de la République. Cette modification constitutionnelle soulève des inquiétudes quant à sa pertinence, en particulier dans le contexte des préparatifs pour les élections législatives prévues pour le 20 avril 2024.
Ils appellent donc le président Faure Gnassingbé à « surseoir la promulgation de la nouvelle constitution et à engager un dialogue politique inclusif ». Les évêques remettent en question à la fois l’opportunité de ce changement, le moment choisi pour le mettre en œuvre, ainsi que la procédure utilisée pour son adoption. Selon eux, une décision aussi fondamentale devrait résulter d’une consultation nationale adéquate.
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De plus, étant donné que l’Assemblée nationale actuelle est sur le point de conclure son mandat, les évêques estiment qu’elle devrait se limiter à gérer les affaires courantes jusqu’à l’installation des nouveaux élus suite aux élections prévues pour le 20 avril. Ils considèrent donc que modifier la Constitution dans cette période de campagne électorale pour les législatives n’est pas opportun.