Un projet de loi visant à permettre aux Afro-descendants d’obtenir la nationalité béninoise a été transmis à l’Assemblée nationale. Cette décision a été adoptée lors du Conseil des ministres du mercredi 8 mai 2024. Selon le compte-rendu, les bénéficiaires de cette nationalité par reconnaissance jouiront de “tous les droits et obligations attachés”, à l’exception des droits politiques et de l’accès à la fonction publique béninoise, conformément à l’article 36 de la loi n° 2022-32 du 20 décembre 2022.
En réponse aux interrogations sur la sincérité de cette démarche, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a clarifié le vendredi 24 mai 2024 que la Constitution béninoise permet à un étranger vivant au Bénin de demander la nationalité après cinq ans de résidence. Il a souligné qu’une personne naturalisée depuis dix ans peut même se porter candidate à la présidence, ce qui témoigne de l’inclusivité de la nationalité béninoise.
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Des conditions claires pour l’acquisition de la pleine nationalité
Pour les Afro-descendants, cette reconnaissance est une première étape vers l’acquisition de la nationalité pleine. Pendant les trois ans de validité de cette nationalité par reconnaissance, le bénéficiaire doit effectuer au moins un séjour au Bénin. Ce séjour est une condition pour devenir éligible au certificat de nationalité, permettant ainsi d’obtenir la nationalité pleine. Pendant cette période, les bénéficiaires ne peuvent ni se présenter à des élections ni postuler à des emplois publics.
Le porte-parole du gouvernement béninois a également précisé que cette initiative vise à encourager les Afro-descendants à découvrir et s’intégrer au Bénin, offrant ainsi une plus-value au tourisme et à l’économie nationale. L’accueil chaleureux et la dynamique transformatrice du pays sont, selon lui, des éléments susceptibles de convaincre les bénéficiaires de revenir et d’encourager d’autres à faire de même.
Le projet de loi est encore en attente d’examen par les députés, et son adoption nécessitera encore un certain temps. Cependant, cette initiative marque un pas important vers la reconnaissance des liens historiques et culturels entre le Bénin et la diaspora africaine.