À la suite des déclarations du porte-parole du gouvernement sur l’existence de présumées officines de déstabilisation du Bénin, le parti Les Démocrates a exprimé, dimanche 4 mai 2025, ses profondes inquiétudes. Par la voix de son secrétaire national à la communication, Guy Mitokpè, le parti de l’opposition exige « des clarifications » et fustige “des propos porteurs de suspicion et de répression”.
Dans une émission diffusée le 30 avril 2025, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfrid Léandre Houngbédji, a déclaré qu’“il y a des officines qui ont, pour plan d’action politique en 2025, de travailler à la déstabilisation du Bénin et qui ont beaucoup d’argent pour cela”. Cette sortie n’a pas manqué de susciter de vive réaction de la part du principal parti d’opposition, Les Démocrates.
Dans une déclaration faite dimanche 4 mai 2025, le parti a dénoncé des “propos d’une extrême gravité”, porteurs “de discours incendiaires” et “susceptibles de servir de prélude à un plan de répression et d’exclusion”. Les Démocrates s’interrogent sur ce que veut insinuer le pouvoir, et dans quelle intention, à moins d’un an des élections générales de 2026.
Une “politique forcenée d’exclusion du parti les Démocrates”, accuse Mitokpè
Le porte-parole estime que ces propos s’inscrivent dans une logique de “politique forcenée d’exclusion du parti Les Démocrates et de l’opposition”. Le parti affirme qu’il s’agit là d’un “complot contre la nation (…) prêt à être déroulé”. Selon lui, “après le certificat de conformité, le parrainage, le code électoral isogène, voici maintenant les officines”, un nouveau levier pour “poignarder le peuple dans le dos”.
Face à cette situation, les Démocrates appellent à une “véritable reddition de comptes” et exigent que “le porte-parole du gouvernement lève tous les points de voile sur ces officines, leur plan politique et l’argent dont elles disposent”.
Réaffirmant son attachement aux “valeurs cardinales de démocratie, de liberté et de droits de l’homme”, le parti appelle les Béninois à “une vigilance de tous les instants” pour empêcher la “pérennisation de la dictature”. Il conclut en réitérant son soutien aux forces armées et en exhortant ses militants à la “paix, la concorde et l’unité nationale”.