Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a renouvelé la demande de l’Afrique pour une représentation permanente au Conseil de sécurité des Nations unies. Pour le natif de Soweto, le continent doit occuper la place qui lui revient au sein des grandes instances internationales, notamment avec un droit de veto.
Lors du salon de l’aéronautique, de l’espace et de la défense à Centurion, en Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a vigoureusement plaidé pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, afin d’y inclure un siège permanent pour l’Afrique. Le dirigeant a estimé que l’absence de représentation du continent, malgré son poids démographique, est une anomalie qui doit être corrigée.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a profité de la tribune du salon de l’aéronautique, de l’espace et de la défense, qui se tient à la base aérienne de Waterkloof en Afrique du Sud, pour réitérer l’appel de l’Afrique à obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU). S’exprimant devant des journalistes, Ramaphosa a qualifié d’ « inacceptable » l’exclusion du continent, qui compte 1,3 milliard d’habitants, des grandes décisions internationales.
Selon le chef de l’État sud-africain, en plus d’un siège permanent, l’Afrique devrait bénéficier d’un droit de veto, afin de ne pas être reléguée à une simple participation consultative. « Le fait que nous ne soyons pas représentés est aujourd’hui une terrible anomalie, mais nous avons fait campagne et le principe est désormais admis », a-t-il déclaré. Ramaphosa a également affirmé que l’Afrique avait les capacités et le savoir-faire nécessaires pour contribuer pleinement aux décisions du Conseil de sécurité, une institution clé pour la paix et la sécurité internationale.
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Cette déclaration intervient dans un contexte où les États-Unis ont annoncé, la semaine dernière, leur soutien à l’adhésion de deux pays africains en tant que membres permanents du CSNU, sans droit de veto, dans le cadre des réformes proposées. Cependant, Ramaphosa et d’autres dirigeants africains militent pour que l’Afrique puisse jouir des mêmes prérogatives que les membres actuels.
En août 2023, lors d’une table ronde à Johannesburg coprésidée par Ramaphosa et le président chinois Xi Jinping, la question avait déjà été abordée. À cette occasion, les dirigeants africains et chinois avaient réaffirmé leur attachement aux principes de la Charte des Nations unies et leur volonté de défendre ensemble leur souveraineté et leurs intérêts.