Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères a accusé l’Ukraine de soutenir les groupes terroristes actifs dans la région sahélienne. C’était lors de son discours prononcé au nom de Assimi GOITA, président de la transition, président de la confédération des Etats du Sahel (AES), le dimanche 22 septembre 2024. Il a appelé le Conseil de sécurité à agir pour contrer ces actions déstabilisatrices.
Les tensions entre l’Ukraine et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ne cessent de croître. Au sommet de l’avenir à New-York le 22 septembre dernier, Abdoulaye Diop, représentant de l’AES à l’ONU, a dénoncé ce qu’il qualifie de « soutien ouvert », mettant particulièrement l’accent sur la situation au Sahel. « La Confédération des États du Sahel, que le Mali préside, dénonce et condamne fermement le soutien ouvert et assumé du gouvernement de la République d’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Sahel », a-t-il déclaré.
Le ministre malien a insisté sur l’urgence d’une intervention du Conseil de sécurité pour empêcher de telles actions, affirmant que celles-ci menaçaient gravement la stabilité de la région : « Nous demandons au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités face à ce choix délibéré de l’Ukraine, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent notre stabilité », a-t-il affirmé.
Dans son allocution, après avoir exprimé la gratitude de son gouvernement envers les nations qui ont manifesté leur soutien suite aux récentes attaques survenues à Bamako le 17 septembre, Abdoulaye Diop a également dressé un tableau de la situation sécuritaire au Mali. Malgré les espoirs placés dans les forces internationales présentes depuis plus de dix ans, les résultats restent, selon lui, décevants.
Ces déclarations reflètent l’aggravation des tensions diplomatiques entre l’Ukraine et l’AES, marquant un tournant potentiellement décisif dans les relations internationales dans la région sahélienne.