Orientations budgétaires au Bénin : les priorités du gouvernement sur la période 2026-2028

Marturin ATCHA
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Romuald Wadagni, ministre de l'économie et des finances du Bénin

Au Bénin, le gouvernement trace les grandes lignes de sa politique économique pour la période 2026-2028. L’accent sera mis sur la consolidation des acquis du PAG 2021-2026, l’extension des politiques sociales et la rigueur budgétaire pour une croissance soutenue et une gestion publique performante.

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À l’horizon 2026-2028, le Bénin entend capitaliser sur les acquis des dernières années pour renforcer les fondements de sa transformation structurelle, lancée depuis l’arrivée du régime de la Rupture. Au cours du Débat d’orientation budgétaire, tenu le vendredi dernier à l’Assemblée nationale, l’accent a été mis sur le maintien d’une croissance forte, soutenue par des politiques sociales élargies et des investissements divers.

Des mesures sociales

Parmi les mesures phares annoncées par le ministre de l’économie et des finances, figure l’extension du programme de prise en charge des naissances, avec la distribution de suppléments alimentaires aux femmes enceintes et aux enfants de 6 à 23 mois dans les 77 communes du pays. Une innovation importante est également prévue avec l’intégration des enfants de 2 à 4 ans dans les interventions nutritionnelles, élargissant ainsi la couverture sanitaire infantile.

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Au-delà du social, le gouvernement de Patrice Talon poursuivra ses efforts pour améliorer la qualité de l’éducation, accélérer l’opérationnalisation de Sèmè-City et moderniser les infrastructures sanitaires. Ces réformes structurelles s’accompagneront d’une politique financière rigoureuse.

Une hausse de 12% du budget dès 2026

Sur le plan budgétaire, le gouvernement prévoit une hausse des ressources de 12,8 % dès 2026, avec une augmentation moyenne de 12,3 % par an jusqu’en 2028. Les charges de l’État progresseraient plus modérément, à 11,2 % en 2026 et 11,3 % en moyenne annuelle. Ce différentiel permettrait de réduire progressivement le déficit budgétaire, passant de 2,7 % du PIB en 2026 à 2,6 % en 2028.

Par ailleurs, le ministre des Finances a annoncé le renouvellement anticipé du programme économique et financier avec le FMI, afin de garantir un appui extérieur stable et crédible. Dans la même lancée, la maîtrise des dépenses de fonctionnement et l’efficience des investissements publics resteront au cœur des priorités gouvernementales.

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