Ouganda: « Personne ne nous fera bouger », Yoweri Museveni imperturbable sur la loi antihomosexualité

Mohamed Fousso
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FILE PHOTO: Uganda's President Yoweri Museveni speaks during a Reuters interview at his farm in Kisozi settlement of Gomba district, in the Central Region of Uganda, January 16, 2022. REUTERS/Abubaker Lubowa/File Photo

Le président ougandais Yoweri Museveni, a réagi aux menaces de sanctions brandies par certains pays occidentaux depuis qu’il a promulgué la « loi anti-homosexualité 2023 ». Ces puissances considèrent la présente loi comme l’une des plus répressives au monde.

 

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Yoweri Museveni reste ferme sur la « loi antihomosexualité » promulguée lundi 29 mai dernier. Les menaces proférées par certaines puissances à l’étranger semblent n’avoir aucun effet sur le président plus que jamais convaincu à faire respecter cette loi dans le pays. «Le NRM (Mouvement de résistance nationale, le parti au pouvoir, ndlr) n’a jamais eu de double langage, ce que nous vous disons le jour est ce que nous vous dirons la nuit. Donc, la signature du projet de loi est terminée, personne ne nous fera bouger», a déclaré Yoweri Museveni lors d’une réunion des membres du parti au pouvoir, cité dans un communiqué diffusé par la présidence ougandaise et sur le site officiel du NRM.

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Dans ce communiqué, «le président Museveni a exhorté les Ougandais à rester fermes en soulignant que la question de l’homosexualité est une question grave qui concerne la race humaine». Yoweri Museveni a également  « félicité les législateurs pour leur soutien, ajoutant qu’une fois qu’ils se battent pour la bonne cause, personne ne peut les vaincre ». 

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La présente loi prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la «promotion» de l’homosexualité. Mieux, un crime d’«homosexualité aggravée» est passible de mort, une peine qui n’est toutefois plus appliquée depuis des années dans le pays. A l’annonce de sa promulgation, la loi antihomosexualité a suscité une vague d’indignations d’organisations de défenses des droits humains et de nombreux pays occidentaux. Ces dernières ont notamment appelé, ont exhorté la communauté internationale à prendre des sanctions contre leurs dirigeants.

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Du côté des personnes se réclamant de la communauté LGBTQ dans le pays, c’est la vigilance et la grande discrétion.

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