Ousmane Sonko envisage une nouvelle demande de restitution des archives sénégalaises

Touré Soulémane
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Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal

Le nouveau gouvernement sénégalais envisage de passer une nouvelle demande de restitution de ses archives en France. Le Premier ministre Ousmane Sonko a constitué un comité de commémoration chargé d’apporter un coup de lumière sur la mort de plusieurs tirailleurs africains exécutés en 1944 par le pouvoir colonial.

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Ousmane Sonko l’avait évoqué, il y a environ deux mois. Le Sénégal doit pouvoir aussi conter son histoire tragique. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la nouvelle décision de rapatrier les archives relatives à des dizaines de tirailleurs sénégalais encore en France. « La France doit revoir ses méthodes… Elle ne pourra plus ni faire, ni conter seule ce bout d’histoire tragique », avait déclaré le Premier ministre.


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Ce n’est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés

En effet, ses déclarations du Président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) faisaient suite à l’approche du gouvernement français d’attribuer la mention « Mort pour la France » à six tirailleurs africains assassinés le 1er décembre 1944 avec des dizaines d’autres à Thiaroye, dans la banlieue résidentielle de Dakar, sur ordre du pouvoir colonial.

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Par ailleurs, pour Ousmane Sonko, ce n’est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent. C’est pourquoi, il a instauré un comité de commémoration chargé d’apporter des clarifications à l’opinion publique sur l’affaire des dizaines de tirailleurs africains morts exécutés en 1944.

« Il vous appartiendra d’aller plus loin dans la manifestation de la vérité, pour que justice soit rendue et que les leçons de cette tragédie soient pleinement intégrées dans notre conscience collective », a exhorté Sonko, faisant allusion aux nombreux points d’ombre qui entourent le massacre de Thiaroye.

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