Ouverture du dialogue national au Gabon : ses objectifs, ses attentes, ses limites

Paul Danongbe
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Le dialogue national prévu des mois au Gabon s’ouvre ce mardi à Libreville, la capitale. La cérémonie d’ouverture, qui se déroulera au Palais des sports de Libreville, sera marquée par des chorales, des chansons, de la musique et des discours, attirant plusieurs milliers de personnes.

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Les véritables discussions débuteront le lendemain, au stade d’Angondjé, où les participants se réuniront en plénière pour adopter les derniers textes et finaliser la méthode de travail. Les 600 participants seront répartis entre trois commissions : politique, économique et sociale, elles-mêmes subdivisées en une douzaine de sous-commissions. La sélection des participants suscite des critiques, notamment en raison de l’absence de personnalités importantes telles que le Premier ministre, les présidents du Sénat et de l’Assemblée, ainsi que des dirigeants politiques et chefs de partis. Certains considèrent donc ce dialogue comme exclusif plutôt qu’inclusif.


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Des objectifs, des attentes, mais aussi des limites

Richard Moulomba Mombo, l’un des leaders politiques invités, espère influencer les priorités du dialogue en mettant l’accent sur la transparence électorale et la nécessité de démanteler le système Bongo.

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La Coalition pour la nouvelle République, proche de l’opposant Jean Ping, critique également la préparation du dialogue, affirmant qu’elle participera pour défendre la révision de la Constitution et la mise en place d’une commission Vérité, Justice, Réconciliation.

Guy Nzouba Ndama, président du parti Les Démocrates, exclu du dialogue, adopte une attitude conciliante, affirmant ne pas se sentir frustré et soulignant la nécessité de renouveler la classe politique.

Malgré ces critiques, les autorités soulignent que le dialogue reste ouvert à plus de 100 représentants de partis politiques et qu’il est temps de renouveler la classe politique du Gabon.

Concernant ses résultats, bien que le dialogue ne soit pas souverain et que ses conclusions ne soient pas contraignantes, les participants espèrent que le processus conduira à une profonde réforme du pays. Les réformes suivantes incluront notamment l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum d’ici la fin de l’année.

Sur le fond, le dialogue vise à établir un diagnostic des situations institutionnelle, sociale et économique du pays, à poser toutes les grandes préoccupations politiques et sociales du moment sur la table, puis à proposer des orientations pour l’organisation de l’État et des pouvoirs publics.

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L’abbé Jean Bernard Asseko Mve, porte-parole du dialogue, rappelle les grandes attentes autour de cet événement, notamment l’accès à une démocratie véritable, la redistribution équitable des richesses et la réconciliation nationale.

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