L’Assemblée nationale sénégalaise a été le théâtre d’un nouvel épisode mémorable ce lundi, avec le député Guy Marius Sagna en protagoniste. Connu pour son attachement scrupuleux aux principes démocratiques et au respect des textes, il a une fois de plus surpris en rappelant à l’ordre son propre camp politique.
Guy Marius Sagna marque l’Assemblée nationale par sa rigueur. Lors de la désignation du nouveau président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye , le député, par ailleurs membre de la mouvance présidentielle, a interrompu les débats pour demander le respect strict du règlement intérieur. Il a notamment exigé que le candidat démissionne formellement de son poste ministériel avant de briguer la présidence de l’institution parlementaire, une étape obligatoire selon les textes.
Cette prise de position a provoqué des remous dans l’hémicycle, où l’attention était initialement dirigée vers l’opposition, souvent accusée de bloquer les travaux. La démarche de Sagna, bien que légitime sur le plan réglementaire, a suscité à la fois des applaudissements et des critiques.
Ce n’est pas la première fois que le député se distingue par son sens du devoir. En 2022, il avait déjà demandé l’application stricte des lois dans des circonstances similaires, se posant ainsi en gardien des règles.
Au cours de la même séance, prolongée tard dans la nuit, Guy Marius Sagna a de nouveau fait entendre sa voix en rappelant l’interdiction des travaux parlementaires au-delà de minuit, comme le stipule le règlement intérieur. Une intervention qui illustre son souci constant de veiller à la conformité des pratiques parlementaires.
Réactions partagées après la réaction de Guy Marius Sagna
Les prises de position du député suscitent des avis partagés. D’un côté, certains saluent sa rigueur et son courage politique, le convergent comme un exemple de probité dans un paysage politique souvent accusé de complaisance. D’un autre côté, cette intransigeance est perçue par certains comme un facteur de fragilisation de la cohésion au sein de la majorité présidentielle, dans un contexte où le consensus est privilégié pour préserver la stabilité politique.
Avec cette nouvelle intervention, le député du Pastef renforce l’image et se démarque une fois de plus comme un acteur politique engagé et intransigeant, prêt à placer les principes au-dessus des intérêts partisans, même au risque de susciter des tensions dans son propre camp.