Le Conseil des ministres du 2 juillet 2025 a rappelé l’interdiction formelle faite aux services techniques de l’État de réaliser des prestations phytosanitaires à titre onéreux, au mépris des textes réglementaires.
Le gouvernement béninois tape du poing sur la table. Lors du Conseil des ministres tenu mercredi 2 juillet 2025, il a pris une mesure claire. « Les services techniques publics ne sont pas autorisés à offrir des prestations phytosanitaires à titre onéreux », peut-on lire dans le compte rendu officiel.
En effet, « seules les entreprises ou organismes prestataires titulaires d’un agrément professionnel délivré par le ministre chargé de l’Agriculture » sont habilités à exercer ce type d’activités. Or, « certains agents de l’État, au mépris des textes en vigueur, exécutent ces prestations », en profitant des missions de contrôle, d’inspection ou de certification phytosanitaire.
Ainsi, le Conseil a dénoncé « des activités parallèles de désinsectisation, dératisation, démoustication, fumigation ou encore de gestion des nuisibles », menées par ces agents publics à des fins lucratives. « Il n’est donc pas concevable que ces déviances se poursuivent », affirme le gouvernement.
Par ailleurs, pour mettre fin à ces pratiques, « le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche est instruit de veiller au respect strict de cette interdiction et de prendre les sanctions adéquates à l’encontre de tout contrevenant », conclut le Conseil.
Cette décision vise à rétablir l’ordre dans le secteur phytosanitaire et à garantir une concurrence saine entre opérateurs agréés.