À Porto-Novo, la succession au poste de Chef du 4e arrondissement (CA-4) et la désignation du président de la commission des affaires sociales, sportives et culturelles de la mairie suscitent des frictions entre le maire Charlemagne Yankoty et la préfète de l’Ouémé, Marie Akpotrossou. Une brouille administrative qui s’envenime à l’approche de la prochaine session budgétaire.
Depuis le décès de Razack Radji, ancien Chef du 4e arrondissement de Porto-Novo, le remplacement du conseiller titulaire est devenu un véritable bras de fer entre la mairie de Porto-Novo et la préfecture de l’Ouémé. Le maire Charlemagne Yankoty, critiqué pour la lenteur de la procédure, a vivement réagi mercredi 30 octobre 2024, lors de la 4e session ordinaire du conseil municipal. Il a rappelé les étapes déjà entreprises pour combler la vacance de poste et insisté sur le respect des procédures prévues par les textes de décentralisation.
En effet, selon Le Potentiel, le maire affirme avoir adressé une demande d’autorisation à la préfète de l’Ouémé le 16 octobre dernier, sollicitant l’installation d’Armel Sivoakou, conseiller suppléant, avant de procéder à l’installation du nouveau Chef d’arrondissement et du président de la commission désignés par le parti Union progressiste le Renouveau (UP-R). Pourtant, le 23 octobre, un message radio du ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, relayé par la préfecture, a demandé au maire de procéder directement à l’installation des nouveaux responsables désignés. Face à cette directive, Charlemagne Yankoty a réitéré, dans une lettre du 25 octobre, la nécessité de respecter l’ordre d’installation des conseillers pour éviter, selon lui, toute « injustice » vis-à-vis du conseiller suppléant.
Dans sa déclaration, le maire a également rappelé que son insistance vise à assurer un fonctionnement ordonné de l’administration locale. Cependant, le préfet, sous pression du ministre de la Décentralisation, Raphaël Akotegnon, pourrait toutefois user de son autorité pour mettre fin à la discorde.