L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de février 2024, mais condamné à deux reprises et exclu des listes électorales, semble désormais bien loin de sa participation à l’élection présidentielle de février 2024 dans son pays. Malgré la dissolution prononcée par le gouvernement à l’encontre du Pastef, son parti, son camp indique que le match n’est pas encore plié.
Condamné à deux reprises, emprisonné pour de nouveaux motifs et en grève de la faim depuis un mois, Ousmane Sonko est affaibli. Avec ce chapelet d’obstacles, bon nombre de sénégalais, appuyés par des observateurs internationaux continuent de s’interroger sur l’éventualité de la participation de celui-là qui a été investi le 13 juillet par son parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), pour participer à la présidentielle de février 2024. « Il n’y aura pas d’élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature », a-t-il lui-même mis en garde début juillet dans un entretien sur la chaîne France 24, avant d’être mis aux arrêts.
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Si le jeu semble déjà plié pour le leader de l’opposition à Macky Sall, son camp, notamment les membres du Pastef, restent optimistes. S’agissant de la dissolution du parti, ces derniers dénoncent « une décision inadmissible » et disent n’avoir reçu aucun document sur la radiation des listes électorales de leur candidat, bien que confirmée par une source préfectorale.
Nous avons encore des cartes à jouer.
El Malick Ndiaye, Responsable de la communication du Pastef
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Des démarches entamées…
Selon nos sources, les autres cadres du Pastef entendent mener tous les recours, à la fois pour que leur candidat reste sur les listes, mais également pour contester la dissolution du parti Pastef. Et à cet effet, ils ont déjà engagé des démarches notamment à la Cour suprême sénégalaise et à la Cédéao. Au micro de RFI, El Malick Ndiaye, le responsable de la communication de la formation politique politique rassure: « Nous avons encore des cartes à jouer ». Relevant qu’il ne s’agit pas là de plan B, il indique que Ousmane Sonko est « robuste ».
Des déclarations qui pourraient toutefois apaiser les militants et sympathisants du parti, mais posent tout de même une question importante: que se passera-t-il en février 2024 si Ousmane Sonko n’est pas candidat?