Face à l’incertitude de la participation d’Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024 au Sénégal, le Pastef a informé dimanche 19 novembre 2023, du remplacement de son leader dans la course à la succession de Macky Sall. Bassirou Diomaye Faye, secrétaire-général du parti a été désigné à cet effet dans un contexte où l’union et l’unanimité ne sont pas vraiment de mise.
Le Pastef visiblement décidé à prendre part à la présidentielle en 2024 au Sénégal au cas où, Ousmane Sonko n’est pas autorisé à le faire. En effet, vendredi 17 novembre dernier, la Cour suprême a cassé un jugement qui remettait l’opposant emprisonné dans la course à la présidentielle de février 2024. Elle a notamment précisé que l’affaire allait être rejugée, selon son président Ali Ciré Ba.
Mieux, “informés” d’un éventuel remplacement en cours de préparation les avocats de M. Sonko s’étaient d’ailleurs opposés à cette option. Ils indiquent qu’en réalité, le tribunal d’instance hors classe de Dakar peut donner une décision favorable à l’opposant. En effet, l’instance de justice du Sénégal a l’obligation de vider le contentieux dans les 10 jours suivant le verdict de la Cour suprême. Certes, la loi offre à l’agent judiciaire de l’État, la possibilité d’un deuxième pourvoi en cassation en cas d’une décision favorable à l’opposant.
LIRE AUSSI: Sénégal: la Cour suprême hypothèque les chances de Sonko de participer à la présidentielle de 2024
« Parrainer Diomaye Faye, c’est parrainer Sonko »
Mais du côté du Pastef, tout porte à croire que point n’est besoin d’attendre que la chance sourrit à son leader. Sans attendre que M. Sonko retrouve sa chance de prendre part au scrutin, le parti, selon le média sénégalais Source A, a déjà procédé au remplacement de ce dernier. Et c’est Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire-général qui a été désigné pour défendre les couleurs du parti d’opposition à la présidentielle de février 2024. La formation politique a d’ailleurs changé son slogan en scandant: « Parrainer Diomaye Faye, c’est parrainer Sonko ». Cependant, le choix de ce dernier, rapporte le même média, ne fait pas l’unanimité au sein de la formation politique.
Quel va alors être le sort réservé à Ousmane Sonko qui séjourne en prison et reconnus pour plusieurs chefs d’accusation ? On en saura davantage dans les prochains jojurs et semaines à venir.