En Côte d’Ivoire, Jean-Louis Billon a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle de 2025 pour le compte du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Cette déclaration intervient alors que des tensions internes secouent le parti, dirigé par Tidjane Thiam.
Jean-Louis Billon, figure influente du PDCI-RDA et député de Dabakala, a choisi sa ville natale pour annoncer officiellement sa candidature à la convention d’investiture de son parti, dans l’optique de l’élection présidentielle de 2025. “Je me présente pour gagner”, a-t-il déclaré avec conviction devant une foule de partisans, le vendredi 25 octobre 2024. Cette déclaration pourrait rebattre les cartes au sein du PDCI, où Tidjane Thiam, actuel président du parti, jouit d’une large base de soutien et de l’appui des instances dirigeantes.
Critique quant à la gouvernance du parti, Jean-Louis Billon n’a pas hésité à exprimer ses préoccupations. Dans une récente interview accordée à Fraternité Matin, il a déploré le manque de valorisation des cadres expérimentés et regretté l’absence de réunions du bureau politique depuis la prise de fonctions de Tidjane Thiam, en début d’année. Absences remarquées, Billon n’a pas assisté à plusieurs événements internes, refusant notamment son poste de secrétaire exécutif pour conserver son rôle de délégué départemental.
Face à cette annonce, les réactions internes sont mitigées. Certains cadres du PDCI, à l’instar de Soumaïla Bredoumy, porte-parole du parti, minimisent l’importance de cette candidature. “Jean-Louis Billon est un épiphénomène pour nous. Notre priorité est la mobilisation des jeunes sur les listes électorales”, a-t-il affirmé, recentrant l’objectif sur le renforcement de la base électorale du PDCI. Dans ce contexte, la convention d’investiture s’annonce particulièrement disputée, bien que le Congrès de 2023 ait adopté une résolution désignant Tidjane Thiam comme “candidat naturel” du parti.
L’annonce de Jean-Louis Billon accentue les clivages internes au sein du PDCI, traditionnellement considéré comme l’un des piliers de la politique ivoirienne. Avec la présidentielle de 2025 en ligne de mire, cette déclaration ouvre la porte à un possible remaniement des alliances et des stratégies électorales. Reste à savoir si le parti saura contenir ces divergences pour affronter de façon unie les échéances à venir, ou si cette candidature marquera un tournant vers une refonte des dynamiques internes.