Le Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (Moele-Bénin) a tenu une session extraordinaire du Bureau Politique National, lundi 31 juillet dernier. Au terme des échanges, les responsables de cette formation politique ont recommandé une attitude ironique à leurs partisans, désireux d’appartenir à la campagne de suscitations de candidatures, actuellement en cours au sein de la mouvance présidentielle.
Jacques Ayadji et les autres cadres de Moele-Bénin dilluent visiblement, leur attachement à la discipline de groupe qui leur est connue. Contrairement à la rigueur du parti sur certaines attitudes attendues et exigées des militants et sympathisants, ces derniers sont désormais autorisés à participer aux mouvements de suscitation de candidature au sein de la mouvance en vue de la présidentielle de 2026, en attendant la position officielle du parti.
Cette décision qui sonne comme une caution à la “flanerie politique” a été prise lundi, à l’issue d’une session extraordinaire du Bureau Politique National. Selon Bénin Web Tv, le parti ne sanctionnera pas particulièrement comme à ses habitudes, ses militants qui se retrouveraient dans ces “agissements” qui sont normalement contraires au principe de « discipline de groupe », rapporte le média.
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“L’alibi” des primaires avant l’échéance
Bien que cette décision paraisse étrange – en tout cas pour les observateurs avertis – les responsables du Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin, estiment que ces initiatives de suscitation de candidature sont comparables aux élections primaires avant les élections, tout comme on le voit si bonnement dans les autres démocraties. Par cette décision, le parti autorise ainsi ses militants à « s’aligner derrière le potentiel candidat déclaré ou non de leur choix sous réserve que ce dernier soit du camp de la mouvance présidentielle en attendant le choix du parti auquel tous les militants devront se conformer en tout état de cause ».
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L’annonce d’un congrès national
L’autre décision qui a également été prise au terme de ces échanges, est la tenue prochaine d’un congrès national qui va rassembler les militants et sympathisants du parti autour du thème : « Moele-Bénin, résolument en marche ». Le présent congrès est prévu pour se tenir au Palais des Congrès à Cotonou, les 2 au 3 septembre 2023.
Pour rappel, en décembre 2022, Moele-Bénin avait réussi à décrocher son ticket de participation aux élections législatives du 8 janvier 2023. Mais à l’arrivée, le parti dirigé par Jacques Ayadji, n’a pu obtenir le suffrage nécessaire pour être représenté à l’Assemblée nationale. Selon les résultats proclamés par la Commission électorale et confirmés par la Cour constitutionnelle, cette formation politique de la mouvance présidentielle a obtenu 56507 voix, soit 2, 28% des suffrages exprimés sur le plan national.
Quid de la relance de la machine Moele ?
Dans la perspective d’une relance – jusque-là, encore “hypothétique”- de la machine Moele-Bénin pour les élections générales de 2026, le parti s’est réuni le samedi 13 mai dernier à Bohicon. A l’occasion, Jacques Ayadji, président du parti s’est référé aux chiffres obtenus à l’issue du scrutin et a appelé à une meilleure organisation pour les défis de développement. « Les résultats que notre parti Moele-Bénin a obtenus, méritent que nous nous y attardions, pour en tirer tous les enseignements et toutes les conséquences, en vue de mieux nous projeter, de mieux nous organiser et de mieux nous aguerrir, pour les défis à venir et pour le développement du parti », avait-il déclaré, à l’ouverture de la retraite-bilan.
Face à ce tableau, qu’est-ce qui pourrait alors justifier, une décision qui autorise les militants du parti à s’associer aux divers mouvements de suscitation de candidature au motif d’une “primaire” avant l’ouverture du dépôt des dossiers de candidature ? Bien que la réponse semble toute trouvée par les responsables du parti, certains béninois continuent de s’interroger sur la question.