Le candidat du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Cabral Libii, a lancé un appel à l’unité entre les candidats d’opposition, notamment les septuagénaires. Il souhaite une candidature consensuelle pour renforcer les chances de victoire face au président sortant Paul Biya.
Cameroun : Cabral Libii appelle les candidats plus âgés de l’opposition à s’unir
Face à la presse, le mardi 9 septembre 2025, Cabral Libii a dressé le bilan de sa récente tournée dans le nord du Cameroun. Il a relevé les conditions de vie précaires des populations locales, qu’il juge peu favorables à un soutien massif au président sortant. Selon lui, il sera difficile pour le chef de l’État de l’emporter dans ces régions.
Mais au-delà du constat, le candidat de 44 ans a lancé un appel à l’unité des forces de l’opposition. Il a insisté sur l’urgence de coordonner les efforts pour assurer la surveillance du scrutin présidentiel prévu le 12 octobre. « Il faut s’associer pour garantir la publication des procès-verbaux et limiter les risques de fraude », a-t-il affirmé selon RFI.
S’il ne fait pas d’une coalition une condition indispensable à la victoire, Cabral Libii encourage les candidats plus âgés à montrer l’exemple. Il cite notamment Akere Muna, Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary. « Nous disons aux trois septuagénaires de donner le ton. Qu’ils se mettent ensemble, et nous, les cadets, nous aviserons », a-t-il déclaré.
Dans une formule percutante, il a rapporté les propos de certains citoyens. « Pourquoi quitter 90 ans pour 70 ans ? », en référence au président Paul Biya et à plusieurs figures de l’opposition.
Il reconnaît toutefois la valeur de l’expérience. « Il n’y a pas d’âge pour être président. Mais qu’ils fassent déjà un premier pas », indique l’opposant. Il souligne également que deux d’entre eux viennent du même département, ce qui pourrait faciliter le rapprochement.
À un mois du scrutin, Cabral Libii tente de rassembler une opposition encore fragmentée. L’unité pourrait, selon lui, créer un élan décisif dans un contexte où l’élection est dominée par le poids de l’histoire et l’usure du pouvoir en place.