Le président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a annoncé sur son compte X (anciennement Twitter) sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025. À 92 ans, cette annonce suscite de nombreuses réactions, avec des débats sur sa capacité à mener une nouvelle campagne électorale physiquement ou des doutes sur une campagne fantôme.
Apparition télévisée, tweets et publications sur les réseaux. C’est à travers ces moyens que Paul Biya comble son absence physique au Cameroun est-il désormais loisible de dire. Depuis sa récente déclaration qui annonce par ailleurs sa candidature à la présidentielle du 12 octobre prochain, les interrogations se multiplient sur les conditions de sa campagne et sa présence publique. Le président déjà âgé de 92 ans n’est plus apparu en public depuis le 20 mai 2025, date de la fête nationale qu’il a présidée. Sa dernière allocution remonte au 10 février, précise RFI, à l’occasion de la fête de la jeunesse. Et depuis, le chef de l’État se contente de messages publiés quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Comme en 2018, la déclaration de candidature s’est faite via les plateformes numériques, sans allocution télévisée ou conférence de presse. Une prise de parole publique est-elle à prévoir ? Rien ne l’indique à ce jour, bien que Jacques Fame Ndongo, ministre et secrétaire national à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), ait déclaré sur RFI que « tout est possible ».
Une campagne électorale comme en 2018 ?
En 2018, Paul Biya n’avait animé qu’un seul meeting, à Maroua, dans l’Extrême-Nord. Pour la campagne de 2025, aucune information officielle n’a encore été communiquée. Toutefois, certaines sources évoquent la possibilité de deux apparitions : l’une dans une des régions du Nord, où le parti au pouvoir a perdu des soutiens, et l’autre dans l’une des régions anglophones en crise.
Alors que le scrutin approche, les incertitudes demeurent quant à la forme que prendra la campagne du président sortant. À quelques mois du vote, le flou persiste autour d’un candidat au parcours politique exceptionnel mais à la santé de plus en plus scrutée.