Moins de deux ans après la fin du régime d’Ali Bongo, les Gabonais sont appelés aux urnes ce samedi 12 avril 2025 pour élire leur nouveau président. Au total, huit candidats dont une seule femme, sont en lice pour le compte de cette élection présidentielle.
Dans un climat d’attente et de renouveau politique, le Gabon vit une journée électorale décisive. Dès les premières heures de la matinée, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dans l’ensemble du pays. À Libreville, notamment dans le 4ᵉ arrondissement à la cité Damas, les électeurs ont commencé à se mobiliser. Sur place, les agents électoraux, épaulés par l’armée, ont travaillé toute la nuit pour mettre en place le matériel de vote : urnes, isoloirs, bulletins et listes électorales.
Au lycée Léon Mba, l’un des plus grands centres de vote de la capitale, l’affluence s’est progressivement intensifiée. Les premiers électeurs ont pu voter avec leur carte d’identité, même en l’absence de carte d’électeur, conformément aux dispositions prises pour faciliter la participation.
Une participation fortement encouragée
Le gouvernement de transition mise sur une participation massive. Pour l’y inciter, la journée a été déclarée fériée, et les transports sont gratuits dans la capitale. L’objectif : permettre aux quelque 920 000 électeurs inscrits de se rendre aux urnes dans l’un des 3 037 bureaux de vote du pays.
Prévue initialement pour août, cette présidentielle a été avancée, conformément au calendrier resserré adopté par les autorités de transition. En conséquence, la campagne électorale n’a duré que 13 jours, un laps de temps jugé trop court par plusieurs candidats de l’opposition.
Brice Oligui Nguema, grand favori du scrutin ?
Huit candidats sont en lice, dont une seule femme. Mais c’est surtout Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition et ancien chef de la Garde républicaine, qui fait figure de favori incontestable. Si le scrutin se veut pluraliste, la faiblesse médiatique et organisationnelle des autres prétendants confère à cette élection une dimension quasi plébiscitaire.
Ce vote constitue une étape clé pour l’avenir du Gabon. Il marque la fin officielle de la transition engagée après la chute du régime Bongo et doit ouvrir une nouvelle page démocratique.