Au Gabon, à la veille de l’élection présidentielle prévue ce samedi 12 avril, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, a clos sa campagne électorale dans la province du Woleu-Ntem, sa terre paternelle, au Nord du pays. Alors que les foules affluent pour soutenir l’ex général de l’armée, plusieurs missions d’observation internationales sont déjà sur place pour s’assurer de la crédibilité du scrutin.
Fin de campagne pour la course à la présidentielle du 12 avril 2025 au Gabon. C’est dans une ambiance électrique que Bitam, Mitzic et Oyem ont accueilli le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema pour les derniers jours de campagne. Arborant les couleurs du candidat, les habitants ont répondu en masse à l’appel. RFI, décrit une ville en liesse. « T-shirts, casquettes et banderoles du candidat sont visibles partout », indique-t-elle.
En effet, l’ex général a promis « des infrastructures modernes, des routes, des transports et un développement durable », en insistant sur la construction du premier immeuble de cinq étages dans la région. D’abord, à Oyem, sous les applaudissements d’une foule acquise à sa cause, il déclare : « Ici, je suis chez moi. Ici, je joue à domicile. Alors, levons-nous le 12 pour voter le bulletin de Brice Clotaire Oligui Nguema ! » Un message repris en chœur par les militants : « Le 12, une victoire à la soviétique : 100 % Brice Clotaire Oligui Nguema », scandent certains.
« Inchallah, on va le voter sans regret », clament certains citoyens
Ensuite pour d’autres, « Inchallah, on va le voter sans regret ». Pourtant, malgré l’enthousiasme affiché, des doutes planent à Libreville sur la sincérité du processus électoral. Comme le souligne le medias français, « les sceptiques s’interrogent sur la capacité de la Transition à rompre avec un système électoral miné par les fraudes ». Beaucoup rappellent que d’anciens proches du régime d’Ali Bongo Ondimba occupent encore des postes stratégiques. Dans ce contexte, la communauté internationale s’organise.
Ainsi, des missions d’observation du Commonwealth, de l’Union africaine, de la Francophonie, ainsi qu’une plateforme nationale de plus de 900 observateurs formés avec le soutien de l’ONU, de l’OIF et de l’UE, ont été déployées. « L’Union européenne, absente officiellement, forme néanmoins des observateurs locaux », précise RFI. Par ailleurs, alors que la société civile, à l’instar du Redhac, s’implique activement dans la surveillance du vote, tous les regards sont désormais tournés vers le bon déroulement du scrutin.