Dans un communiqué, la commission a indiqué que l’ouverture d’une information judiciaire met automatiquement fin à sa mission, conformément au règlement de l’Assemblée. La création de cette commission avait été l’un des points déclencheurs du report de l’élection, suscitant des débats et des tensions dans le pays depuis deux semaines.
La commission parlementaire avait été mise en place le 31 janvier à la demande du PDS, le parti de Karim Wade, dans le but d'”éclaircir” le processus de sélection des candidats à la présidentielle du 25 février. Les partisans de Karim Wade avaient évoqué des “soupçons de corruption” visant deux juges du Conseil constitutionnel, les accusant de l’écarter, suspicions également dirigées contre le Premier ministre Amadou Ba. Suite à la plainte déposée par l’un des juges incriminés, Cheikh Ndiaye, notamment pour diffamation et outrage à magistrat, le procureur a ouvert une information judiciaire.
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Selon le règlement intérieur de l’Assemblée, la mission d’une commission d’enquête parlementaire “prend fin dès l’ouverture d’une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création”. Le débat sur la crédibilité du Conseil constitutionnel a été l’une des raisons justifiant le report de l’élection par le président Macky Sall, entraînant une crise institutionnelle et politique inédite. La justice est désormais chargée de mener l’enquête, excluant la poursuite des investigations par les députés.