Présidentielle au Sénégal: Karim Wade abandonne sa nationalité française

Mohamed Fousso
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Karim Wade.

Karim Wade a renoncé à sa nationalité française. En effet, « Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France les Français dont les noms suivent : (…) WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15e (75015) », est-il écrit dans le journal officiel français en date du mercredi 17 janvier. Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade abandonné ainsi sa nationalité française, objet de recours devant le Conseil constitutionnel qui avait déjà validé sa candidature à la présidentielle prochaine.

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Selon la constitution sénégalaise, tout candidat à la présidence « doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin ».  Il doit aussi savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle, le français. C’est d’ailleurs en ce sens que le député Thierno Alassane Sall avait déposé, mardi 16 janvier, un recours devant le Conseil constitutionnel demandant d’invalider la candidature de Karim Wade.


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La réaction controversée de Karim Wade

En réponse, ce dernier a estimé dans un message sur son compte X que la querelle sur sa double nationalité « se termine enfin ». « Le décret du ministre de l’Intérieur français actant ma renonciation à la nationalité française est une preuve supplémentaire de ma constance », a-t-il dit. Mais pour le porte-parole de Thierno Alassane Sall, le décret publié dans le Journal officiel ne change rien au recours, car Karim Wade aurait menti en déposant son dossier de candidature le 23 décembre. Parmi les pièces demandées, il y avait une déclaration sur l’honneur dans laquelle il affirmait n’avoir que la nationalité sénégalaise.

Des accusations dont le camp de Karim Wade s’est ardemment défendu En effet, son mandataire Maguette Sy rectifie : « Je confirme qu’au moment où on a déposé le dossier, il n’avait plus sa nationalité. ». D’après ses propos cités par RFI, Maguette Sy ne veut cependant pas s’avancer sur les pièces complémentaires transmises au Conseil constitutionnel mardi, par respect pour les juges et leur travail encore en cours.

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Le Conseil constitutionnel attendu

Seule institution habilitée à prononcer la validation des candidatures au scrutin présidentiel, le Conseil constitutionnel dispose encore de deux jours pour publier la liste définitive des participants à l’élection présidentielle du 25 février prochain. Par ailleurs, Karim Wade n’est pas le seul candidat dont le dossier déjà pré-validé fait l’objet de recours. Le Premier ministre Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle conteste la candidature de deux candidats proches de l’opposant Ousmane Sonko. Il s’agit de Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dieye dont les dossiers avaient été préapprouvés par le Conseil constitutionnel. Et parmi les motifs invoqués, l’appartenance à une entité politique dissoute, en l’occurrence le Pastef, « la production de fausses pièces » devant le Conseil constitutionnel ou encore « la coalition irrégulièrement constituée ».

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