Présidentielle au Sénégal: Macky Sall s’engage à organiser le scrutin «dans les meilleurs délais»

Mohamed Fousso
Lecture : 3 min
Macky Sall, Chef de l'Etat sénégalais. @JA

Macky Sall va se soumettre à la décision du Conseil constitutionnel. Suite à la décision historique des “Sages”, le Sénégal, en attente des détails sur le moment et le processus électoral à venir, était suspendu à la réponse du chef de l’État. Le président sortant a finalement brisé le silence à travers un communiqué diffusé par ses services.

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Le communiqué souligne son engagement à pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel, précisant qu’il entamera rapidement les consultations requises pour la mise en place de l’élection présidentielle. Macky Sall a également pris acte de cette décision du Conseil constitutionnel, la qualifiant de résultat des mécanismes juridictionnels normaux.

Cette déclaration élimine les incertitudes concernant la volonté du président de respecter la décision de la plus haute instance judiciaire du pays. Il convient de noter que quelques jours auparavant, Macky Sall avait laissé planer le doute quant à l’exécution d’une telle décision lors d’un entretien avec l’agence de presse américaine AP.

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Le président s’engage ainsi à entreprendre des consultations pour déterminer une date. Depuis jeudi, des rencontres ont déjà eu lieu entre le président sortant et certains candidats. Cependant, tous ne sont pas encore d’accord sur la pertinence de ces discussions avec le président, comme le souligne notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff.


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Les exigences de l’opposition

Certains candidats, tels que Déthié Fall et Anta Babacar Ngom, réclament plus de clarté sur la signification du “meilleur délai” et exigent la garantie que l’élection sera organisée avant la fin du mandat présidentiel. À ce jour, aucune date électorale n’a été annoncée par le chef de l’État, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d’organiser une présidentielle avant le 2 avril, conformément à la Constitution.

En réaction, la société civile maintient la pression en tentant de poursuivre sa mobilisation. À Dakar, malgré l’invalidation du report par le Conseil constitutionnel et le communiqué de la Présidence sénégalaise, deux manifestations non-autorisées étaient annoncées ce vendredi après-midi pour protester contre la situation. Une centaine de personnes, dont des figures du mouvement de la société civile, ont brièvement manifesté dans le quartier des Parcelles assainies, exigeant le départ du président d’ici au 2 avril, date de la fin de son mandat. La manifestation a été dispersée par des gaz lacrymogènes des forces de sécurité au bout d’un quart d’heure.

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